Activités de production
Elles se résument essentiellement à l’agriculture, l’élevage et la sylviculture.
Elles se résument essentiellement à l’agriculture, l’élevage et la sylviculture.
L’agriculture constitue la principale activité et occupe le premier rang des activités de production. Les principales cultures rencontrées sont :
Type de culture |
Importance |
Cycle en nb de jours |
Variété locale ou améliorée |
Vocation |
---|---|---|---|---|
Sorgho Blanc |
10 |
120 |
Locale |
Consommation et vente |
Petit mil |
9 |
120 |
Locale |
Consommation |
Sorgho rouge |
5 |
90 |
Locale |
Consommation et préparation du dolo |
Maïs |
8 |
70 |
Locale |
Consommation et vente |
Haricot |
8 |
90 |
Locale |
Consommation et vente |
Arachide |
7 |
90 |
Locale |
Consommation, vente et transformation |
Petit pois |
6 |
70 |
Locale |
Consommation et vente |
Niébés |
4 |
70 |
Améliorée |
Consommation et fourrage |
Coton |
3 |
150 |
Sélectionnée |
Vente à la SOFTEX |
Sésame |
2 |
70 |
Locale et améliorée |
Consommation et vente |
Riz |
1 |
120 |
Locale |
Consommation et vente |
Gombo |
4 |
50 et 70 |
Locale et améliorée |
Consommation et vente |
Oseille |
2 |
120 |
Locale |
Consommation et vente |
Tableau 3 - Matrice de critères : l’importance et adaptabilité des cultures
L’importance des cultures est appréciée par rapport au nombre de personnes qui les pratiquent. Le chiffre 10 représente le sorgho est affecté au type de culture pratiqué par le plus grand nombre. Les
différentes espèces identifiées par les producteurs sont utilisées en fonction de la nature des sols.
Ainsi :
Les techniques agricoles
Différentes techniques sont utilisées dans la production agricole. Mais elles restent toutes rudimentaires. La culture attelée, introduits par le Centre Régional Promotion Agricole (CRPA) et
renforcée par le PDSIaB, ne concernerait que 0.2% des producteurs et les 99.8% utiliseraient toujours la daba. Face à la dégradation des sols, les techniques utilisées sont :
Ces différentes techniques culturales selon le constat des producteurs a permis :
Mais l’activité rencontre des problèmes notamment l’insuffisance des terres due à la pression démographique, insuffisance de matériels agricoles et surtout des pluies.
La matrice des critères ci-dessous présente les différentes techniques introduites dans le village avec leurs avantages et inconvénients relevés par la population.
Techniques |
Origine et date |
Groupe cible |
Avantages |
Inconvénients |
|
---|---|---|---|---|---|
Cultures attelées (asine, bovins) |
CRPA 1960 |
0.2% |
0 |
-Semis en ligne |
-Coût élevé du matériel |
Sites anti-érosifs |
CRPA 1992 |
20% |
1% |
-Restaurer le sol |
-Repousse rapide de l’herbe dans les champs |
Zaï |
PDISaB 1995 |
1% |
|
-Meilleur rendement |
-Trouaison très dure et saison sèche |
Fosses fumières |
PDISaB 1995 |
70% |
20% |
-Production du fumier |
-Coût élevé des matériaux de construction |
Rotation culturale |
Traditionnelle |
90% |
0 |
-Améliore le rendement |
-Accentue la dégradation du sol |
Tableau 4 - Les différentes techniques agricoles
Le tableau montre que les techniques sont lentement introduites ou accueillies par la population et un certain de raisons sont avancées par elle. Il s’agit notamment de :
La sécurité alimentaire
La sécurité alimentaire dépend de plusieurs facteurs : la fertilité des sols, les techniques agricoles et surtout la pluviométrie.
Les sols du village de Sandié sont moyennement dégradés et les agriculteurs utilisent dans leur majorité des techniques culturales rudimentaires. La mauvaise pluviométrie des 5 dernières années a eu
un impact négatif sur les conditions de vie des populations. Selon les témoignages enregistrés par ISS, les critères paysans de niveau de prospérité dans le village ds Sandié peuvent se classés en 3
catégories : les couches aisées, moyennes et les couches pauvres.
Les critères de prospérité définis par le groupe et les individualités se rejoignent comme suit :
La catégorie des couches aisées
Les couches aisées possèdent :
La catégorie des couches moyennes
Ces couches disposent :
La catégorie des couches pauvres
Ces couches :
Calendrier de sécurité alimentaire de la catégorie aisée ou riche
Les ménages de cette catégorie sont économiquement stables et leurs champs qui sont entretenus et améliorés grâce à la fumure organique. En année de bonne saison, des excédants de productions sont
dégagés et conservés comme stock de réserve pour l’année suivante. En année de mauvaise pluviométrie, la production diminue et les sollicitations sont énormes. Le grenier ne devant pas être
complètement vide pour une question d’honneur et de sauvegarde de statut social, on s’organise pour avoir toujours un complément de denrées achetées pour traverser la période de soudure.
Il en est de même chez les ménages moyens qui préfèrent vendre quelques têtes de bétail pour ne pas entièrement vider leurs greniers car cela signifierait aux yeux du voisinage qu’ils ont rejoint la
catégorie des pauvres.
Les stocks de céréales des ménages pauvres en année de bonne campagne hivernale couvrent les besoins de la famille de Novembre à Juillet et Novembre à Mai en année de mauvaise campagne. Pendant les
périodes difficiles (période de soudure), le chef de ménage gère son temps de manière à pouvoir assurer des prestations de services moyennant une rémunération. Ces revenus permettent de subvenir aux
besoins de la famille.
La femme dans la production
Les femmes de Sandié jouent un rôle important dans les activités de production. Elles sont des piliers sur lesquels les hommes s’appuient pour dimensionner leurs champs. En plus des travaux ménagers,
elles participent activement aux travaux champêtres, des semis jusqu’à la récolte. Les récoltes de leur lopin de terre leur appartiennent et elles décident de ce qu’elles veulent en faire.
Les femmes ont reconnu que la lourdeur des travaux champêtres réside dans la récolte et le transport jusqu’à domicile. Le transport des récoltes des champs jusqu’aux greniers incombe aux femmes parce
que la plupart des producteurs ne disposent pas de charrette. En dehors de l’agriculture, les femmes appui leurs maris dans l’élevage et le maraîchage. Au niveau de l’élevage, la tradition affecte
l’élevage des bovins exclusivement aux hommes. Les femmes ont porté leur choix sur l’élevage des porcins compte tenu de la facilité de l’écoulement ; la préparation de la bière à base de mil
communément appelé dolo étant une activité importante des femmes, les charges liées à l’alimentation des porcs se réduisent à l’apport de drèche.
L’élevage
La pratique de l’élevage est essentiellement traditionnelle de type extensif.
Les espèces animales
Les villageois élèvent des bovins, des ovins, des caprins, des porcins, des asins et de a volaille. Dans presque chaque famille, l’élevage de chacune des espèces citées est pratiqué.
Espèces |
Bovins |
Ovins |
Caprins |
Porcins |
Asins |
Volaille |
---|---|---|---|---|---|---|
Nb de têtes |
200 |
500 |
700 |
400 |
180 |
2000 |
Tableau 5 : Effectif du cheptel par espèce
Les bovins, les ovins et les caprins
Les animaux sont conduits tous les matins aux pâturages par de jeunes enfants. Les techniques modernes d’élevage ne sont pas appliqués parce que non maîtrisées par les éleveurs. Il en est de même des
sous-produits agro-industriels comme les tourteaux de coton qui sont très peu utilisés. Les parcours et pâturages sont toujours les mêmes.
Les porcins
L’élevage des porcins est rudimentaire et est surtout pratiqué par les femmes. Chaque femme possède en moyenne un porc. En saison des pluies, le porc est attaché à un tronc de bois ou à un piquet à
l’aide d’une corde afin qu’il ne s’attaque pas aux récoltes. L’alimentation du porc est constituée du fourrage et du peu de son et de la drêche.
La volaille
L’aviculture est très traditionnelle. Le suivi sanitaire est quasi-inexistant. Les principales maladies rencontrées sont les parasitoses externes (kystes et poux).
L’habitat
Les bovins et les ovins sont en général maintenus dans l’enceinte de la concession. Les caprins sont gardés dans des enclos.
Les maladies animales
Les principales maladies bovines selon les villageois sont : la trypanosomiase et la pasteurellose bovines. C’est surtout chez les petits ruminants que l’on rencontre la pasteurellose.
La sylviculture
Dans le village de Sandié, des aires de reboisements ont été recensées et les superficies sont estimées à 15 ha. L’objectif principal de tous les reboisements est la restauration du couvert végétal et la conservation de la biodiversité. Plusieurs sites ont été reboisés à savoir :
Cette activité restauratrice des espèces locales s’avère insuffisante voire inefficace à cause des feux de brousse de plus en plus fréquents qui parcourent chaque année le village en détruisant les jeunes plants épargnés par la population. La lutte contre les feux de brousse soutenue par des reboisements est nécessaire pour une restauration de ces espèces locales. L’agro-foresterie à l’échelle individuelle est à encourager parce que les reboisements collectifs souffrent énormément de manque d’entretien
Activités génératrices de revenus
L’économie du village du Sandié est assez précaire. Les principales Activités Génératrices de Revenus se résument :
Le maraîchage
Des 3 activités ci-dessus citées, le maraîchage est l’activité la plus importante. En effet, chaque famille dispose d’au moins un petit jardin. Les produis sont par ordre d’importance : l’oignon, le
choux, l’aubergine, le piment et les concombres. Ils sont écoulés pour la plupart à Réo et à Koudougou pour les producteurs ayant un moyen de transport en bon état) ; des oignons sont vendus à 15 000
fcfa, le sac (entre Octobre et Janvier) ou 2000 voir 3000fcfa(après Janvier) (en période d’abondance)
Le petit commerce
Il est pratiqué essentiellement par les femmes et se résume à la préparation et à la vente du dolo, du poisson, du bois de chauffe et des condiments. Le bois de chauffe est vendu à Réo à 150 voire
200 FCFA le fagot. Le poisson est revendu sur place à 12000 voire 1500 FCFA au coût d’achat de 1000 voire 1200 FCFA. Quant aux hommes, ils commercialisent les céréales et le petit ruminant. Ainsi,
ils fréquentent les villages voisins que sont : Tiériba, Batendo, Sourou et Zamo. Les revenus de ce commerce sont essentiellement utilisés pour résoudre les difficultés ponctuelles (funérailles,
mariages, scolarités, santé...) Le village de Sandié possède un marché d’une très faible importance. Il est fréquenté seulement par quelques habitants du village. Le marché de Sandié a lieu tous les
3 jours ; il compte une seule boutique.
La culture du riz
La culture de riz même si elle n’occupe pas une place importante dans l’économie locale, permet à quelques producteurs d’obtenir des revenus. Le long du cours d’eau (Zinc) et sur le lit de la
principale retenue d’eau, des petites parcelles y sont exploitées.
Le développement de la maraîchéculture du petit commerce est entravé par :
Pour le maraîchage
Pour le petit commerce